africadialyse

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mardi, novembre 23 2010

Proverbe du jour

" Qui ne sait pas ce dont il dépend regarde le pénis de son père avec dédain "

                  Prov. Ibo, Nigeria

L'ignorant s'expose au ridicule par son ignorance.

lundi, novembre 22 2010

Proverbe du jour

Point de noble qui ne mange pas.

Proverbe Toucouleur, Sénégal.

dimanche, novembre 21 2010

Poids.......sec

Le présent billet fait suite aux difficultés évoquées par les patients dialysés dans la rubrique "A la boudeuse" de ce blog. Le point commun entre ces trois cas de figure est le poids. Le premier et le deuxième cas trouvent excessif le poids qu'on leur fait perdre en une séance. Ils évoquent une probable sous-estimation de leur poids sec, à l'origine, selon eux, de la fatigue physique qu'ils ressentent. Le trait commun entre le cas 2 et le cas 3 est la prise de poids excessive entre les dialyses, suite logique des grandes quantités d'eau bue dans cet intervalle. Un élément important de leur récit mérite une attention particulière : la soif à laquelle les deux ne peuvent résister.

Face aux trois points récurrents de leurs plaintes, à savoir, poids sec sous évalué, fatigue, soif, on peut, sans prétention, donner quelques explications objectives. D'abord, la prise de poids excessive entre deux dialyses. Il est bon de savoir qu'à prise excessive de poids correspond perte maximale de poids en dialyse. Le médecin et les infirmières sont contraints, dans les limites du possible, de faire perdre au patient plus d'eau, c'est-à-dire, plus de poids. Ce qui permet de revenir au poids sec du patient préalablement déterminé par le médecin. C'est ce poids sec à atteindre (appelé aussi cible) qui assure le confort au patient et épargne ce dernier de plusieurs complications liées à son insuffisance rénale. La perte maximale de poids se situant au-delà de 4 kg, soit plus d'un litre d'eau perdue par heure, ne se fait pas sans conséquences. Il y a, au bout du compte, "la facture ou la contravention de dépassement à payer". Tout dépend naturellement de la constitution de chacun. Le dialysé qui s'entête à prendre trop de poids paie de son confort physique, de son état général. D'où crampes musculaires, chute de tension artérielle, nausées, vomissements, fatigue, douleurs thoraciques etc. Il est raisonnable et sage de suivre les conseils de l'équipe soignante en observant un régime qui apporte peu d'eau et de sel. Cependant, l'équipe soignante, à commencer par le médecin, a la responsabilité de réevaluer aussi rapidement que possible le poids sec du patient. Ce qui est fait, en général, après un bilan biologique et radiologique de contrôle. Dans l'intervalle, le patient continue d'éprouver des manifestations liées à un poids sec relativement bas (ou élevé dans les cas contraires). Dans cet intervalle de temps, le dialogue avec le patient et les conseils insistants sont les bienvenus.

Par exemple, la consommation de sel. Les cas n° 2 et 3 se plaignent de soif excessive. Ce que le dialysé doit savoir, c'est que le sel (chlorure de sodium) fait toujours appel à l'eau. Consommer beaucoup de sel dans son alimentation conduit à boire également beaucoup d'eau. Donc, à prendre beaucoup de poids avec tous les risques que cela comporte, notamment, tension artérielle élevée, crampes en cours de dialyse, etc. Il faut briser le cercle vicieux sodium (sel), eau, poids excessif entre les dialyses, inconfort physique et psychologique (déprime). Il faut réduire le sel dans les préparations culinaires. Il est aussi important de faire le bon choix des aliments consommés. De ce point de vue, les charcuteries, les plats cuisinés de l'industrie alimentaire...sont à proscrire; ils sont très relevés. Pour améliorer leur goût, on y ajoute beaucoup de sel. Les africains et autres populations des tropiques apprécient bien les plats épicés; les dialysés devraient les éviter. Les plats très épicés font boire beaucoup d'eau. Hormis le fait que le piment, par exemple, reste très riche en potassium !

En conclusion, je voudrais adresser une parole qui se veut rassurante aux insuffisants rénaux dialysés: Le néphrologue reste votre timonier, entouré de son équipe d'infirmières et d'infirmiers, meilleurs assistants jouant aussi le rôle de conseil atitré auprès des malades. Tous sont là pour vous aider à arriver, sans encombre, à bon port. Cependant, c'est au malade de faire sa propre valise, ses réserves ou kit de survie. Dans ce voyage de vie (mieux de survie), "Africadialyse" n'est qu'une sorte de bouée qui accompagne les dialysés confrontés aux difficultés d'alimentation et de choix de leurs aliments.

mardi, novembre 16 2010

Esquisse de l'épidémiologie de l'insuffisance rénale chronique au Congo

Esquisse de l’épidémiologie de l’insuffisance rénale chronique au Congo.

Le présent article ne constitue pas une étude exhaustive de l’insuffisance rénale chronique au Congo. Il saisit l’instantané de cette affection courante et très répandue au Congo en rapportant quelques aspects épidémiologiques. L’objectif de la présente démarche est de tirer la sonnette d’alarme sur la prise en charge de cette maladie qui peine à trouver des solutions viables dans ce pays.

Méthodologie : l’étude est basée sur l’observation, le recensement des insuffisants rénaux dialysés et les entretiens avec ces derniers. Le traitement statistique et analytique permet d’extrapoler les données partielles à la population congolaise. Pour cela, un échantillon de 115 patients a été retenu ; il s’agit de malades congolais, de toutes pathologies confondues, bénéficiant de traitement et résidant en France. L’article ne vise pas le monde scientifique, et moins encore les néphrologues congolais, conscients suffisamment de la gravité de cette affection dans la population congolaise. Il a pour but de sensibiliser l’opinion publique et les décideurs à œuvrer prestement pour arrêter l’hécatombe.

Présentation : 115 patients ayant bénéficié d’une évacuation sanitaire sont recensés actuellement par les services de l’ambassade du Congo à Paris. Parmi eux, on note une vingtaine (20) d’insuffisants rénaux chroniques dialysés. A ce nombre s’ajoutent les patients sous régime privé ou personnel non enregistrés à l'ambassade. Soit, en moyenne 25 congolais insuffisants rénaux dialysés en permanence en France. Ce sont exclusivement, sinon dans la majorité des cas, des adultes. On sait que l’insuffisance rénale chronique touche particulièrement les jeunes adultes vers l’âge de 50 ans, La prévalence de l’insuffisance rénale chronique chez les malades congolais résidant en France est de 22%. Les africains dialysés en France, toutes nationalités confondues, représentent environ 33% selon une étude personnelle réalisée en centre de dialyse. En appliquant le coefficient de correction et en rapportant ladite prévalence à la population congolaise, il apparaît que l’insuffisance rénale touche environ 14,74% de congolais. Ce qui représente en chiffre absolu un nombre de 442.200 malades probables ou potentiels au Congo. En République Démocratique du Congo, la prévalence est de 12,4% selon une étude de Sumaili E.K, Krzesinski J.M., et al. (Néphrologie &Thérapeutique, 2010, vol. 6, n°4, pp 232-239). La prévalence en RDC (12,4%) n’est pas significativement différente de la prévalence que j’ai estimée pour le Congo (14,74%). A titre de comparaison, au Congo, la prévalence de l’infection par le VIH était de 14% dans certaines régions au cours des années 1980 ; la prévalence nationale étant, à cette époque, de 7%. L’enquête nationale avait été réalisée selon la méthodologie d’échantillonnage par grappes proposée au directeur du Laboratoire national de santé publique par ma modeste personne, en tant qu’épidémiologiste, directeur de la médecine préventive de ces années-là. Depuis, on sait tout le bruit que l’on a fait pour mettre en exergue la lutte contre ce véritable problème de santé publique. On sait aussi l’engagement forcé ou volontaire de l’Etat dans la lutte et la prise en charge de l’infection par le VIH. On sait, enfin, combien la lutte contre le VIH constitue une des priorités sanitaires du Congo. Le ratio de l’insuffisance rénale chronique, au Congo donne le vertige. Il dépasse celui de l’infection VIH. 150 congolais sur 1000 contre 70 pour 1000 pour le VIH sont atteints de cette maladie invalidante sans avoir accès aux soins dans leur propre pays.

Il ne fait aucun doute, l'insuffisance rénale chronique est un véritable problème de santé publique au Congo. Rien n’est fait cependant à court ou à moyen terme pour y remédier. Silence radio, silence de mort ! On préfère les morts. Ici, on les adore. Une triste, minable et macabre coutume. Est-ce une coutume ou une déviance, une idiotie ou une croyance ? Quoi qu’il en soit, le drame du Congo se joue au vu de tous, notamment ceux qui ont en charge la santé de la population, Les insuffisants rénaux meurent dans l’indifférence totale. Tous les 442.200 malades estimés dans la présente étude ne sont pas, bien sûr, dépistés. Quand ils le sont, c’est à un stade avancé de la maladie. Plus rien à faire sauf le traitement de suppléance rénale par hémodialyse ou dialyse péritonéale. Parmi ces 442.200 malades, seuls 0,008 % (35 malades environ) bénéficient d’un traitement de suppléance rénale à l’étranger. Autrement dit, 1 malade sur 1105 (estimation) est pris en charge efficacement. Ce qui est dérisoire et risible pour mon pays, le Congo. Comment dans cette situation ne pas parler d'hécatombe et de l’indifférence des pouvoirs publics ? Pourquoi ailleurs, au Mali, en Côte d’Ivoire, au Maroc, en Tunisie, au Sénégal, au Bénin,…bref, dans beaucoup de pays africains, y compris les pays plus pauvres que le Congo, pourquoi, dis-je, dans ces pays les insuffisants rénaux dialysés ont accès à des soins de qualité ? Sont-ils mieux nantis que le Congo ? Sont-ils mieux gérés que le Congo ? Sont-ils mieux organisés que le Congo ? Leurs médecins n’ont-ils pas les mêmes compétences, qualités et connaissances médicales que les médecins congolais ? Autant de questions dont les réponses évidentes laissent perplexes les congolais.

Depuis 1986, c'est-à-dire, plus d'un quart de siècle, des projets ont fusé pour la mise en place d’une unité d’hémodialyse au CHU de Brazzaville. Tous ont été étouffés dans l’œuf, faute d’une vision globale à court et à long terme. A vrai dire, ce ne sont ni plus ni moins que des gesticulations, des singeries. A force de singer, on finit par tomber lourdement très bas. Mon pays y est, sur le plan de la santé de la population. Pourquoi singer ? Pourquoi ? Pour amuser la galerie ? Quelle galerie ? Celle constituée par la population qui souffre ou celle de la classe politique qui a pour vocation de tergiverser ? A ces tergiversations, on pourrait opposer les initiatives privées comme alternatives à la prise en charge des patients insuffisants rénaux chroniques. D’emblée, les associations européennes rechignent à aider une quelconque association congolaise à ouvrir un centre de dialyse. Le Congo ne fait pas partie de pays « prioritaires », entendez par ce terme, pays pauvres nécessitant d’une aide associative dans ce domaine. C’est ce qui m’a été "balancé" quand j’ai entrepris une démarche dans ce sens. Reste les cliniques privées. C’est l’alternative la plus risquée et la plus injuste, compte tenu du contexte social et économique du Congo. La séance de dialyse serait hors de prix pour les uns et accessible aux autres, les riches par exemple. D’où inégalité et injustice devant le même problème de santé publique.

Il existerait une solution, à condition que l’Etat joue le modérateur des prix de consommables et autres dispositifs médicaux, ainsi que du coût de la séance. En Côte D’Ivoire, par exemple, la séance de dialyse revenait à 120.000FCFA (180 €) auparavant ; aujourd’hui, la séance ne coûte que 80.000 FCFA (120 €). Au Mali, pays bénéficiant de centres privés associatifs, la séance de dialyse reviendrait à 15.000 F CFA (22,5 €). Qui des gestionnaires de cliniques privées est prêt à concéder de telles offres, sans l’aide de l’Etat ? Selon une source d’information, la séance de dialyse au Congo coûterait 500.000 FCFA (750 €), c’est-à-dire, plus de deux fois et demi plus cher que dans une clinique privée française où la séance coûte en moyenne 293,86 €. On peut comprendre que les privés n’ont pas d’autres alternatives que de fixer ces prix paraissant excessifs, mais conformes au contexte socio-économique du milieu congolais. PIB ou richesse nationale du Congo oblige ! Quoi qu’il en coûte à l’Etat, la population attend des solutions concrètes à ses problèmes de santé. En attendant, la morgue de Brazzaville, proclamée unilatéralement par son maire comme une des meilleures morgues du monde, continue comme l'éternelle mort à accomplir sa macabre besogne. La mort de l'être humain ou du citoyen semble être malicieusement privilégiée et considérée comme un investissement qui rapporte gros.

Dans les prochains articles, je ferai allusion aux principaux déterminants de l’insuffisance rénale chronique et du dépistage. Solidairement votre.

Docteur Gabriel MADZOU,

 Epidémiologiste

samedi, novembre 13 2010

L'alimentation équilibrée: une nécessité pour tous.

Tout le monde a besoin d'une alimentation variée, équilibrée, balancée, apportant tous les éléments nutritifs indispensables à l'organisme. Les personnes vulnérables comme que les nourrissons, les enfants, les personnes âgées et les malades nécesitent davantage d'un apport équilibré quotidien en nutriments.

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vendredi, novembre 12 2010

Restrictions et interdits alimentaires : l'imbroglio

Les restrictions et interdits alimentaires sont-ils le casse-tête des insuffisants rénaux dialysés ?

Affirmer que les interdits et les restrictions alimentaires représentent le casse-tête des dialysés paraît ringard et paradoxal. Cela est d’autant plus vrai que les restrictions et interdits alimentaires mettent les dialysés à l’abri des conséquences fâcheuses d’une alimentation inadaptée à leur pathologie. Force est de constater que c’est aussi « grâce » aux restrictions et interdits alimentaires que certains dialysés, notamment en Afrique, s’éteignent petit à petit, mais sûrement. Pourquoi ? Hippocrate, considéré comme le père de la médecine, prévenait déjà les malades en ces termes, je cite en substance : « ton aliment (alimentation) sera ton premier médicament ».

Comment imaginer le dialysé, privé, pour des raisons d’ailleurs objectives, de certains aliments indispen sables à son équilibre de bilan, à sa vie, tout simplement ? De ce point de vue, les restrictions et interdits alimentaires ne sont pas que le casse-tête des dialysés ; ils sont aussi le casse-c…. Pardonnez-moi, ils aident à casser la pipe à des patients fragilisés par leur pathologie et les contraintes de leur traitement. En effet, le régime alimentaire basé sur de stricts interdits et restrictions dérange. Surtout, il « dérange la tête des dialysés », autrement dit, il favorise la déprime et brise l’équilibre moral et mental du patient. Dans ces conditions, le dialysé, anorexique, sombre davantage dans un régime d’inanition, de privation de nourriture. Il se prive des aliments qui lui apporteraient les éléments essentiels à sa survie.

Il n’est pas étonnant qu’en Afrique, la durée de vie d’un dialysé soit abrégée. Les interdits et les restrictions y sont pour quelque chose, à mon sens. Le cas n’est pas, heureusement (ou malheureusement) particulier aux africains. Des cas de figure identiques se rencontrent également dans les pays nantis, dotés de structures adéquates et de spécialistes aguerris. Quelques anecdotes pour illustrer ces propos :

Aujourd’hui, je me suis entretenu, séparément, avec deux dialysés, originaires d’Afrique, résidant en France. Il s’agit de K…. un jeune homme, la quarantaine bien sonnée ; et de Mme C…. Cette dernière rapporte que dans son pays, le dialysé vit en moyenne deux à trois mois après l’instauration du traitement par hémodialyse. Elle ajoute " quand je dis aux parents et amis restés en Afrique que j’ai accouché d’un enfant étant dialysée, ils ne me croient pas. C’est impensable pour eux. C’est irréaliste ! "

C’est la preuve d’une meilleure prise en charge par des professionnels aguerris dont j’ai parlé plus haut. Par contre, le jeune homme s’est étendu en complaintes, pour le moins, pathétiques et risibles en même temps. J’ai ri à en pleurer. Monsieur K… dit avoir chez lui la liste des aliments interdits par son médecin. « Je mange les pommes de terre une fois par semaine; de même, la salade, la banane. Pas de pâtes, pas de viande ; mais du poisson à volonté, parce que dit-il, le médecin a dit que le poisson se digère mieux. Et monsieur K… d’ajouter : « Un jour j’étais invité par un ami. Il a préparé un bon steak. Je lui ai dit que je n’en mangeais pas. J’ai envie de manger une pomme, par exemple, mais j’ai peur. Alors, je ne mange pas de pommes et autres fruits. Pour me faire plaisir, je grignote un tout petit quartier. Même le yaourt, je n’en mange pas. Quant aux tomates, je ne les achète même pas ; je ne les regarde pas. Souvent, je regarde des aliments ; j’ai envie d’en manger ; mais je ne peux pas, à cause des interdits. Les aliments en conserves sont également exclus de mon régime. C’est mon médecin qui m’a dissuadé de les consommer. Etc. etc…. »

Au final, que reste-t-il à manger à ce monsieur, dialysé depuis un an et demi ? Pas de viande, pas de pâtes, pas de légumes, pas de fruits, pas de produits laitiers. Donc, apport insuffisant de glucides (sucres), de protéines, de sels minéraux, de vitamines. Rien. Rien du tout. C'est dire que l'organisme fonctionne en dessous de ses besoins. A quoi cela ressemble-t-il si ce n’est une fin de vie douloureuse programmée inconsciemment ? A quoi ce patient ressemble-t-il si ce n’est à un sujet enclin à la déprime, à la dénutrition et aux maladies intercurrentes ? Convenons-en: là n’est pas le but du traitement par hémodialyse. Il n’est pas non plus recommandable de laisser le dialysé se relâcher sur son régime alimentaire. Certes, le médecin qui fournit ces informations reste préoccupé par l’état de santé et le confort sanitaire de son patient. Il ne peut pas dire aux dialysés de manger tout ce qui leur plaît. Beaucoup de patients en abuseraient, par ignorance. Sans s’en rendre compte.

Peut-être. Le médecin n’a pas le temps, non plus, d’expliquer individuellement à chaque patient les quantités d’aliments restreints ou interdits que ce dernier pourrait manger. Ce rôle revient au nutritionniste à qui le médecin peut adresser son patient. Ce qui est inacceptable, c’est de brandir systématiquement l’épouvantail de potassium, phosphore, liquide et autres sans autres explications. Faute de telles explications, le patient se met à un régime d’inanition, de privation totale. C’est probablement le cas de monsieur K….

Monsieur le Professeur Thierry Petitclerc, directeur actuel de l’AURA, évoquant dans un article le sodium et les restrictions hydriques, s’indignait des prescriptions de privation ou de restrictions drastiques faites aux patients. Il les trouve « inhumaines » (sic), en l'état actuel des connaissances scientifiques.

Le dialysé peut se faire plaisir en consommant raisonnablement certains aliments incompatibles avec sa pathologie. Il a besoin, pour cela d’un accompagnement. Il a besoin de savoir la teneur en potassium, phosphore, eau et autres des aliments, pour mieux gérer son régime, en évitant des privations rigoureuses. Le présent site a pour ambition de remplir ce devoir. C’est un engagement d’aider les insuffisants rénaux dialysés et transplantés.

Alors, à vos marques. Prêts ? Surfez !

samedi, novembre 6 2010

Le dialysé croule sous la masse d'eau.

Le dialysé croule sous la masse d’eau.

L’eau est-elle l’ennemi de l’insuffisant rénal dialysé ? Non ! Non ! Une telle affirmation est totalement erronée. L’eau, c’est la vie. Le corps humain est constitué à 70 - 80% d’eau. Du fait de son insuffisance rénale, le dialysé est soumis à une restriction d’apport quotidien en eau. Outre l’apport d’eau des aliments estimé à près d’un litre et demi, le dialysé peut boire jusqu’à 500ml de liquide, soit deux grands verres d’eau par jour. Cette quantité de liquide par jour comprend aussi bien l’eau, la bière, le vin, le thé que toute autre boisson. Il n’est pas conseillé de boire au cours du repas. On peut boire un verre d’eau après le repas. Les plats relevés, épicés et le piment sont à éviter ; ils augmentent l’envie de boire.

L’eau est-elle le bourreau du dialysé ? C’est possible, du moins, discutable. L’excès d’eau dans le corps d’un dialysé peut lui être fatal sous certaines conditions. Sont particulièrement exposés les insuffisants rénaux chroniques qui prennent excessivement du poids entre deux dialyses. Les circonstances sont aggravantes s’ils présentent une insuffisance cardiaque aigue ou chronique, l’anémie ou une hypertension artérielle non contrôlée. En effet, les reins ne fonctionnant pas, l’excès d’eau n’est pas éliminé. Il s’accumule dans différentes parties du corps, notamment dans les tissus mous. Le dialysé a, alors, des oedèmes, les paupières inférieures gonflées, le visage bouffi, arrondi, la respiration difficile. Ce dernier symptôme, la détresse respiratoire, doit retenir particulièrement l’attention du dialysé. L’eau en excès diffuse dans les tissus des poumons et du cœur. L’insuffisant rénal est alors sujet à une conséquence gravissime de ses apports excessifs en eau. Il s’agit de l’œdème aigu du poumon (OAP). La respiration est difficile, superficielle, rapide (fréquente). Le patient tousse et peut avoir des douleurs thoraciques. Le fonctionnement du cœur est perturbé; le cerveau est mal oxygéné. L’œdème aigu du poumon peut tuer rapidement. C’est une urgence médicale. Le dialysé se trouvant dans cet état doit, impérativement, aller aux urgences ou contacter son centre de dialyse le plus rapidement possible.

On entend souvent certains dialysés africains ou autres se plaindre : « Je n’ai rien bu (juste 1-2 verres d’eau) ou je n’ai rien mangé ; je ne comprends pas pourquoi j’ai pris tant de kilos ». Cette phrase traduit de l’innocence supposée du patient ; mais surtout elle révèle son ignorance. Car, il faut se rendre à l’évidence : les aliments consommés dans l’intervalle entre les dialyses apportent beaucoup d’eau. Par exemple, l’africain consomme le riz, le mil, le sorgho, le pain de manioc, la pâte de farine de manioc, appelé « foufou », ou la pâte de semoule mélangée ou pas à la fécule de pomme de terre. Tous ces plats de base sont préparés avec beaucoup d’eau. Le volume d’eau de préparation équivaut approximativement au volume de farine ou autre aliment de base utilisé. C’est dire que l’aliment consommé contient de l’eau dans les proportions de 1 volume d’aliment de base pour ½ volume d’eau. Manger 1 kg de « semoule » apporterait environ un demi-litre d’eau. A cela, s’ajoute l’eau des sauces et des légumes qui accompagnent ces plats. Des légumes comme les tomates, les aubergines, gombo, koko du Congo etc. sont riches en eau.

Voici quelques exemples de la teneur en eau des aliments africains. Elle est donnée en pourcentage pour 100g d’aliment correspondant. Cela signifie que pour 100g de tomate, par exemple, il y a 94g d’eau.

Riz cuit + graisses 68,4

Couscous de sorgho 43,4

Couscous de mil frais 40

Porridge de farine de maïs et sorgho 86

Kenkey, pâte de maïs 71,5

Igname 69

Manioc, racine cuite 69

Bâton de manioc cuit 35

Gari (sec) 13

Chicouangue 58

Pomme de terre cuite 77,5

Champignons cuits 66,4

Carotte 88,6

Gombo cuit + graisses 88

Koko (du Congo) 87

Tomate mûre, entière 94

Tomate cerise, mûre, crue 93,2.

jeudi, novembre 4 2010

Vivre avec l'insuffisance rénale chronique (IRC)

Vivre avec l’insuffisance rénale chronique (IRC)

L’IRC n’est pas une fatalité. De nos jours, sa prise en charge est bien assurée ; les avancées technologiques et pharmacologiques permettent d’améliorer davantage le confort des patients. Ces derniers peuvent mener une vie active, normale. Il suffit, à cet effet, d’observer une bonne hygiène de vie et une alimentation saine, variée, équilibrée et adaptée à votre pathologie. L’insuffisant rénal chronique peut se faire plaisir en mangeant un peu de tout. Sans avoir peur des restrictions ou des interdits imposés par la nécessité d’une prise en charge efficiente. A la condition sine qua non de savoir la teneur qualitative et/ou quantitative des aliments, notamment en potassium et phosphore, véritables poisons potentiellement mortels pour les insuffisants rénaux.

Je vous invite à visiter mon site : africadialyse.blog.free.fr. Outre des conseils basiques, le site propose des informations personnalisées, basées sur des données scientifiques et médicales. Il vous suffit d’en faire la demande en contactant : africadialyse@yahoo.fr ou en posant votre question sur le site. Vos commentaires seraient les bienvenus. Ces informations aident à s’affranchir de l’ignorance de la composition nutritionnelle des produits alimentaires africains, lesquels restent encore peu documentés. Elles sont simplement utiles pour la VIE, celle de tous les insuffisants rénaux et transplantés, susceptibles d’en profiter pleinement comme tout le monde.

BONNE VISITE

Gabriel MADZOU Médecin et dialysé.

mardi, novembre 2 2010

Le Potassium et le dialysé. Parlons-en.

Le terme "potassium" renvoie notre mémoire à une réalité naturelle: la potasse, ce minerai présent dans la plupart de pays africains et du monde. C'est effectivement de ce minerai que l'élément chimique potassium (de formule chimique K) fut isolé en 1807. Depuis, on sait beaucoup sur cet élément. Il est essentiel à la vie; Ne pouvant le fabriquer lui-même, notre organisme a besoin du potassium chaque jour, en permanence. Il lui doit être apporté parl'alimentaion. Notre corps contient 150 à 170g de potassium dont 90% se trouvent à l'intérieur des cellules. L'objectif de ce blog n'étant pas de donner des cours magistraux, je vais me limiter aux informations basiques et pratiques, accessibles à tous. Ces informations pratiques et simples sont utiles pour comprendre l'importance des apports conseillés; elles permettent in fine d'adapter son alimentation et d'éviter les excès, les carences de potassium étant rares.

Quel rôle joue le potassium dans notre organisme ? Le potassium, avec d'autres éléments minéraux comme le sodium, le chlore, le magnésium participent aux échanges d'eau entre les milieux intérieur et extérieur des cellules. Le potassium se trouve essentiellement à l'intérieur de celles-ci et le sodium, à l'extérieur. Ainsi, le potassium joue un rôle important dans l'hydratation des cellules. Il intervient aussi dans de nombreuses autres fonctions biologiques de notre corps. Par exemple, l'absorption des protéines et des sucres, l'oxygénation du cerveau, l'excitabilité neuromusculaire et la transmission de l'influx nerveux etc. Donc, le potassium agit favorablement sur la contraction musculaire, le fonctionnement du coeur ainsi que celui du système nerveux. Nous pouvons, dès à présent, établir le lien entre les conséquences cardiaques, cardio-vasculaires et locomotrices et l'excès en potassium. Voir ci-après les excès et les symptômes afférents. Le potassium apporte quelques avantages à notre corps. la recherche médicale a montré qu'il lutte contre l'apparition de certins cancers, l'arthrose, la fatigue, l'hypertension artérielle, l'oedème etc;

Quels sont nos apports quotidiens recommandés ? Enfants et adolescents : 500mg Adultes : 800mg Femmes enceintes : 1000mg

Alimentation L'ensemble de potassium de notre organisme se renouvelle tous les quatre jours (même rythme pour certaines cellules de notre corps). L'organisme n'en fabriquant pas, il doit le trouver dans l'alimentation. Le potassium apporté par les aliments ingérés est absorbé à 80%. On évalue à 2 - 5g la quantité de potassium fourni par notre alimentation par jour. cela couvre largement nos besoins. D'où l'intérêt pour le dialysé d'éviter les excès de potassium. Normalement, l'excès de potassium est éliminé par les urines, la transpiration. La teneur du potassium dans le sang est appelé kaliémie, du mot latin "kalium" signifiant alcali, la potasse étant un alcali (une base, le contraire d'un acide). Le taux de référence de la kaliémie dans les bilans sanguins est compris entre 3,5 et 4,5mg chez l'adulte. Le dialysé présente des taux de kaliémie supérieurs, atteignant ou dépassant les 6mg; ce qui n'est pas sans conséquence néfaste pour le dialysé. Ce taux représente une assimilation (passage) dans le sang de 0,44 à 0,6% des 800mg d'apport conseillé. C'est dire que le reste, soit plus de 99% se trouve dans les cellules.

Quelles sont les sources de potassium ? Bon à savoir. Indispensable pour le dialysé souhaitant être en équilibre de fonctionnement de son corps.

Les principales sources de potassium sont les légumes et les fruits. On trouve aussi le potassium dans les aliments d'origine animale. Ces derniers sont moins riches en potassium que les végétaux; ils sont par contre plus riches en sodium, le "compagnon cellulaire" du potassium.

Principales sources de potassium d'origine végétale: aliments très riches en potassium: lentilles, noix, avocat, bananes, arachides, dattes, cerise du sénégal, figue, tamarin, corossol, safou, tamarin, noix de coco, odika (amande), amande de palmier, aubergine, asperges (coeur de palmier), haricots, épinards, oseille, calices secs d'oseille ou "thé du Soudan", baobab, Bélé-bélé, patate douce, pommes de terre, champignons. levure de bière etc..

Principales sources animales Bacon, chenilles, vers palmistes, coeur de boeuf, sauterelles, foie de boeuf, iguane, viande séchée d'hyppopotame, langue de boeuf, mouton, agneau, termites, viande de boeuf, de zébu, hareng fumé etc.

ATTENTION !!! Ces informations ne doivent pas servir de prétexte à exclure les aliments concernés de l'alimentation du dialysé. Le dialysé a besoin de manger les fruits, légumes, viande et poissons, insectes et autres. Les présentes informations sont données pour aider à composer un régime équilibré en limitant l'apport excessif de potassium et phosphore. C'est pourquoi il est indispensable que les intéressés contactent africadialyse pour des informations personnalisées et détaillées. Nous nous ferons le plaisir de vous donner les estimations des portions alimentaires et de la teneur en potassium correspondante. Il ne s'agit pas d'interdire les aliments ci-dessus cités au dialysé. Il s'agit de ne plus avoir une peur aveugle du potassium. A cette fin, parlons-en au quotidien !

vendredi, octobre 29 2010

L'insuffisance rénale chronique : une maladie comme les autres

L'insuffisance rénale est une pathologie bien connue en Afrique. Les médecins sont formés pour la diagnostiquer, même si certains moyens modernes font défaut. Mais il ne suffit pas de diagnostiquer une maladie. Il faut la prendre en charge. Là encore, les médecins africains savent parfaitement le faire. Ce savoir est érodé par le manque cruel de moyens, notamment l'hémodialyse. Seuls quelques pays africains disposent de centres de dialyse, privés, étatiques ou associatifs. On peut citer entre autres, les pays de l'Afrique du nord, le sénégal, le burkina Faso, le Mali, La Côte d'Ivoire, la République Démocratique du Congo, le Gabon, l'Afrique du sud etc. Le Sénégal et la Côte d'Ivoire font figure de tête de peloton en Afrique subsahalienne. Que font les insuffisants rénaux des autres pays ? C'est cynique de l'avouer: Ils meurent à petit feu dans l'indifférence des pouvoirs publics. Les plus chanceux sont pistonnés et envoyés dans les pays organisés socio-sanitairement et avancés médicalement. Il s'agit souvent de la nomenklatura ou leurs apparentés de l'administration, des entreprises privées. Certains pays ont fait semblant de doter leur CHU de quelques postes de dialyse. Puis ils ont croisé les bras et fermé leurs oreilles aux demandes instantes et persistantes des spécialistes. La création et la gestion d'un service ou d'un centre de dialyse nécessitent une logique et une rigueur indéfectibles. Ces pays insouciants ont"tout simplement oublié" de mettre en place les installations spécifiques nécessaires comme le traitement d'eau. Eventuellement, un chateau d'eau et un groupe électrogène pour assurer l'autonomie du service de dialyse. Les consommables étaient le moindre de leurs soucis. Ce type d'achats ne rapporte pas à celui qui signe le marché ! La conséquence de cette mauvaise gestion des affaires sanitaires au plus haut niveau reste le désarroi, le désespoir des insuffisants rénaux. Ces derniers voient leur vie abrégée. Leurs proches assistent impuissants à la mort lente, mais sûre, voire, programmée (par l'Etat) de leurs parents et amis. Quel gâchis ! Cela n'étonne nullement ceux qui connaissent la culture des prétendus responsables politiques et sanitaires. Leurs priorités sont ailleurs. Dans d'autres domaines de la vie sociale et politique. On sait qu'au Congo Brazzaville, on adore les morts; on se soucie moins des vivants. Ces derniers acquièrent une importance disproportionnée quand ils meurent. La preuve. La morgue de Brazzaville est l'une, sinon "la plus belle du monde" aux dires de son brave maire. A-t-on compté dans cette morgue le nombre d'insuffisants rénaux morts dans l'indifférence de monsieur le maire et ses semblables ? Non. Ces braves gens ignorent ce que c'est que la dialyse, un nom barbare du jargon médical. Alors, on ne s'occupe pas des "barbares". Ils sont, ou ils seront, meilleurs à la morgue. Depuis des années, on parle de créer un service de dialyse. Pour le plaisir d'amuser la galérie. Heureusement, l'espérance fait vivre; mais pour combien de temps pour les insuffisants rénaux ? En attendant, il faut appliquer le système "D". Voilà ce à quoi les médecins et néphrologues sont réduits. Sans augmenter significativement l'espérance de vie des insuffisants rénaux, on peut se contenter de rallonger de quelques jours leur existence en vie dans ce monde d'injustes, impitoyables, de surcroît. Je suis d'accord, on ne dirige pas un pays et son administration avec le sentiment de pitié. C'est l'intelligence, la raison et la sagesse qui gouvernent.

Je propose d'aider les insuffisants rénaux de mon pays et d'autres pays africains pauvres. Il est possible de leur rajouter quelques heures ou quelques jours de vie en observant, malgré tout, une alimentation adaptée à leur pathologie. Cela est d'autant indispensable que la plupart des aliments consommés contiennent beaucoup de "poisons" pour les insuffisants rénaux. Il s'agit, par exemple, du potassium, du phosphore, du sodium, qui sont mal, ou pas du tout, éliminés chez ces patients. Il est important de connaître les aliments qui les contiennent et de diminuer leur consommation. Contactez-moi, via ce blog, par vos commentaires. Vous pouvez, alors, joindre vos questions. Surtout n'oubliez pas de préciser les aliments que vous consommez au cours de vos repas. A votre service ! Avec toute ma compassion, Bon courage, les amis.

jeudi, octobre 28 2010

Les aliments africains et la dialyse

L'alimentation apporte à l'organisme les éléments nutritifs nécessaires à sa constitution et à son bon fonctionnement. Les glucides appelés aussi sucres sont sources d'énergie, à un degré moindre que les lipides ( graisses). Les protides sont les matériaux à partir desquels l'organisme fabrique ses propres protéines. Elles sont présentes dans les muscles, les cellules, les cheveux, les hormones, les enzymes... Les lipides interviennent dans la production de l'énergie, leur rôle principal. Ils assurent le transport de certaines vitamines et hormones nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme. On les retrouve dans les membranes des cellules, les neurones etc. Une alimentation équilibrée doit apporter suffisamment de lipides. Les sels minéraux et les vitamines sont également indispensables au bon fonctionnement de l'organisme. Les os contiennent essentiellement du calcium et du phosphore. Les vitamines favorisent les réactions biochimiques nécessaires à l'équilibre de l'organisme.

L'alimentaytion doit donc être variée, équilibrée. Le dialysé, soumis à des restrictions alimentaires peut se faire plaisir en mangeant raisonnablement les aliments déconseillés. Il s'agit de faire attention à l'apport en sel (sodium), potassium et phosphore. L'excès ou la carence de ces trois minéraux est dangereux pour le dialysé. Il est par conséquent indispensable de savoir la teneur en potassium, phosphore et en sel des aliments consommés. Les aliments africains sont, à cet égard, peu documentés. Le présent site a pour objet d'aider les patients dialysés et leur proches à évaluer et prendre en considération la teneur en potassium, phosphore et autres nutriments des aliments,notamment des aliments africains. Examinons à titre d'exemples certains aliments africains (exotiques). Teneur en mg pour 100g d'aliment.

Aliment Calcium Phosphore Potassium % ABQ(K seul)*

Haricots blancs secs 125 570 8000 280 % Lentilles 64 298 4200 147 % Arachides

grillées                         42                         354                5000                          175 %
Beurre ou pâte            61                         425                5950                          208 %

Pommes de terre 13 51 714 25 % Champignons cuits au beurre d'arachide 31 96 1400 49 % Avocat 19 46 700 25 % Banane (mûre) 9 21 300 11 % Kola (noix de) sèche 108 176 2500 87,5 % etc.

                      * % ABQ , pourcentage d'apport du besoin quotidien.

Quelle conclusion peut-on tirer de cetexemple ? Il apparaît que les aliments riches en potassium sont par ordre décroissant: les haricots, la pâte d'arachide, les arachides grillées, les lentilles, la noix de kola (!) et les champignons cuits à la pâte d'arachide. L'avocat apporte presque autant de potassium que les pommes de terre. Notez, par exemple, qu'en mâchant la noix de kola deux fois dans la journée (environ 100g), le dialysé ingère 25 fois le taux normal de potassium dans le sang du corps humain. Le geste paraît anodin, mais les conséquences, majorées par d'autres aliments également riches en potassium et autres sels minéraux sont DESASTREUSES,voire, fatales. Nous sommes disposés à évaluer avec vous votre régime quotidien ou habituel. N'hésitez pas à nous contacter en nous précisant les aliments consommés, et leur quantité journalière. Débarrassez-vous du complexe des restrictions alimentaires pour goûter au plaisir d'une alimentation variée, équilibrée, à base de produits africains ou autres. Vos commentaires sont les bienvenus.

mercredi, octobre 27 2010

L'insuffisance rénale chronique et la dialyse

L'insuffisance rénale chronique est une pathologie bien prise en charge de nos jours. Cette prise en charge consiste en une épuration extracorporelle du sang. Ce procédé s'appelle dialyse. La dialyse peut être péritonéale. Dans ce cas, elle est réalisée plusieurs fois au cours de la journée. Elle peut s'effectuer aussi à l'aide d' une machine dotée d'un rein artificiel (dialyseur). C'est l'hémodialyse. Dans ce cas, un abord vasculaire est crée par le chirurgien. C'est la fistule artérioveineuse. Le dialysé est soumis à des contraintes, parmi lesquelles l'observation d'une alimentation adaptée. En effet, l'alimentation comporte des restrictions, notamment en liquides, en sodium et en potassium. L'excès de sodium et de potassium dans le corps du dialysé peuvent provoquer la mort. Une hyperkaliémie ou excès de potassium dans le sang provoque la mort par arrêt cardiaque. C'est pourquoi il est indispensable de surveiller son alimentation. Il est souhaitable que les proches des dialysés et les patients eux-mêmes connaissent globalement la teneur des aliments en potassium. Le présent site a pour objet de les aider à accomplir cette délicate tâche au quotidien. Il s'adresse à tous les dialysés, sans exception, et particulièrement aux dialysés africains. Nous proposons individuellement des informations sur la composition en potassium des aliments africains et autres. Nous précisons à l'attention des demandeurs le pourcentage d'apport des besoins quotidiens pour l'aliment concerné. Ainsi, le dialysé pourrait mieux gérer ses apports en sels minéraux, notamment, en potassium, élément le plus dangereux pour le dialysé. Des vies seraient épargnées; l'espérance de vie des dialysés pourrait s'allonger et l'insuffisance rénale ne serait plus une fatalité à court terme. Une bonne gestion de l'alimentation améliore indubitablement le confort du dialysé. Cela est aussi valable pour les insuffisants rénaux en Afrique qui n'ont pas la possibilité de bénéficier d'une meilleure prise en charge (hémodialyse, par exemple). A votre entière disposition !

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