africadialyse

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vendredi, novembre 7 2014

Le RER C veut ma peau.

Je suis dialysé depuis un an. Je n'ai pas d'assurance maladie. Je n'ai pas suffisamment de moyens pour payer un véhicule sanitaire léger (ambulance). Le transport en commun reste pour moi le moyen le plus sûr pour atteindre mon centre de traitement situé à quelque quinze kilomètres de mon lieu de résidence. Sauf que depuis un temps assez long, le RER C connait d'énormes difficultés. Des retards, des trains supprimés, des accidents, des incidents, etc. Bref, des justifications de toutes sortes dont certaines dépassent l'entendement des usagers. Les informations relayées, quand on veut bien nous les donner, sont parfois insuffisantes, sans précision. Je passe ainsi des heures sur les quais. Mes retards répétitifs bouleversent tout le programme de soins des autres patients du jour. Par ailleurs, travaillant à temps partiel, j'accumule des retards affectant fortement ma situation sociale. Je risque un jour d'y laisser ma peau. Dans les couloirs ou sur les quais du RER C, bien sûr ! Au secours !!!

RATP, SNCF, Mon argent vous intéresse-t-il ? Alors, prenez aussi mon mal. Je me contenterai du transport sûr et autonome: le tramway n°11.

Description de la rubrique "À la boudeuse"

La rubrique "A la boudeuse" de ce blog est, comme son nom l'indique, un espace où sont exprimées ou interprétées brièvement les difficultés auxquelles les dialysés, transplantés et leurs proches sont confrontés.

Les billets de cette rubrique sont consacrés aux préoccupations, aux inquiétudes et critiques des insuffisants rénaux dialysés, des transplantés et leurs proches. Il s'agit, par exemple, de leurs problèmes d'insertion sociale et professionnelle, des complications de la dialyse dont ils sont victimes, des difficultés d'alimentation liées à la dialyse, des problèmes rencontrés lors des premières séances de dialyse, des problèmes divers au quotidien, en rapport avec leur pathologie et traitement, des difficultés de transport, etc.

La démarche des confidences "à la boudeuse" vise à cerner et à partager les problèmes rencontrés afin de trouver ensemble des solutions, sinon, des issues pour s'en sortir. L'objectif spécifique est d'échanger les expériences vécues, le but final étant de contribuer à l'amélioration du confort sanitaire et du bien-être des uns et des autres. Les commentaires des internautes avisés sont les bienvenus. Les questions ou anecdotes peuvent être postées à l'adresse suivante : africadialyse@yahoo.fr ou en bas des billets concernés. L'auteur décline sa responsabilité quant à la véracité et l'objectivité des faits rapportés. Les calomnies ou diffamations sont à exclure impérativement. Les messages obscènes sont proscrits. "A la boudeuse" se veut une rubrique sérieuse et objective pouvant aider à la réflexion de solutions globales utiles au bien-être de tous.

samedi, octobre 18 2014

Octobre, mois rose pour la mobilisation contre le cancer du sein.

Le mois d'octobre est dédié à la sensibilisation contre le cancer du sein. Pour Africadialyse, c'est le moment propice de rappeler la première prescription du père de la médecine, Hippocrate:

                       
             " Ton aliment sera ton médicament"

Il est avéré scientifiquement que les aliments présentent des effets bénéfiques dans la prévention et le traitement des cancers. En ce qui concerne le cancer du sein, il est intéressant de savoir quels aliments sont utiles à cet effet. Globalement, il s'agit des aliments riches en antioxydants, molécules qui neutralisent les radicaux libres à l'origine des désordres au sein des cellules du corps humain. Ces désordres conduisent, par exemple, au vieillissement, à l'apparition de cancer dont le cancer du sein. À propos, lire sur ce site l'article consacré aux aliments antioxydants et quelques informations précises sur les antioxydants.

Ci-après, je présente une liste de quelques aliments antioxydants contre le cancer du sein (prévention ou traitement). Les bienfaits de ces aliments sont soutenus par plusieurs études scientifiques dont celles de l'Université de Boston.

Légumes

Tomate: contient un puissant antioxydant appelé lycopène. Ce dernier est le pigment qui donne à la tomate et à certains fruits la couleur rouge ou orange. Il appartient à la famille des caroténoïdes. Son action est deux fois plus importante que celle des caroténoïdes. L'organisme humain ne peut en synthétiser. Par conséquent, l'homme doit le trouver dans l'alimentation. L'action du lycopène consiste en l'inhibition de la croissance des cellules cancéreuses du sein et de la muqueuse de l'utérus. Chez l'homme, on trouve une forte concentration en lycopène dans la prostate. D'où son rôle dans la prévention du risque de développer le cancer de la prostate.

Carottes rouges: contiennent aussi le carotène qui appartient, comme le lycopène, à la famille des caroténoïdes. À la différence du bêta-carotène, le lycopène n'a pas d'activité vitaminique A.

Haricots rouges: Leur pouvoir antioxydant est très élevé, soit 144,13 unités antioxydantes/g contre 94,09/g pour les artichauts et 123,59/g pour d'autres variétés de haricots, par exemple.

Le persil.

Le soja: Il réduit le risque de cancer du sein. Cet effet serait lié à la présence dans le soja de substances végétales appelées isoflavones ou phytoestrogènes. Le principal isoflavone du soja est le génistein. C'est ce phytoestrogène qui, selon les chercheurs américains, agirait favorablement au cours du développement de la glande mammaire pré-pubère, la protégeant de cancers ultérieurs. On trouve aussi des isoflavones (phytoestrogènes) dans les pois chiche, les graines de légumineuses, les

Les céréales.

Parmi les fruits, on peut citer:

Pastèque Goyave Papaye

De façon générale, les polyphénols sont d'excellents antioxydants capables d'aider à lutter contre certaines pathologies en diminuant leur risque d'apparition. De par leur action antioxydante dans l'organisme, les polyphénols dépassent la vitamine E, longtemps considérée comme principal antioxydant. On les trouve dans le vin rouge (à consommer avec modération !), la pomme, l'oignon rouge, le thé vert, thé noir, etc.

Nous vous conseillons de lire le prochain article consacré aux aliments antioxydants. En attendant, mobilisons nos énergies pour redonner espoir aux victimes ou femmes prédisposées au cancer du sein.

mardi, octobre 7 2014

L'amitié sincère

La sagesse kukuya (Congo), énonce le dicton suivant (traduction littérale):

               L'ami a un problème.        
               Où est son ami ?
               Si c'est ça l'amitié
               Alors, c'est quoi l'animalité ?
                             n'duku baki n'daka
                             n'duku kuni ?
                         
                             Kali bà u-n'duku,
                             Buniama bani ?

Quelles paroles implicites évoque virtuellement ce dicton ? À quelles valeurs humaines ce dicton appelle-t-il les hommes ?

dimanche, octobre 5 2014

Sans fautes !

Celui qui tombe trouve toujours un obstacle, cause de sa chute.

Proverbe kukuya, téké, Congo.

Il est plus facile d'attribuer les causes de ses malheurs à autrui.

On n'a pas assez de discernement pour reconnaître ses fautes.

samedi, octobre 4 2014

Le plus petit peut résister aux puissants jusqu'à les exténuer.

Le roseau a "fini" les sept éléphants

(dicton kukuya, téké, Congo-Brazzaville)

kilika kiè ki kimani adzoko n'tsami (kukuya, un des dialectes de la langue téké)

Le roseau a exténué les sept éléphants.

Les Caucasiens comme Esope (VIIe siècle et Jean de La Fontaine (XVIIIe siècle) diraient:

"Le roseau plie, mais ne rompt pas".

Quand la méprise vous plaque dos au mur

"Celui qui a pris son ennemi pour ami"

       Proverbe kukuya, Rép. du Congo (Brazzaville)
             (Wo ti unuon n'duku)

mardi, septembre 23 2014

Il est illusoire et unhumain de restreindre l'apport hydrique chez le patient hémodialysé.

Extrait

Les supposées vérités d'antan ne sont pas près d'être oubliées ou abandonnées, notamment dans l'art de guérir qu'est la noble médecine contemporaine. En hémodialyse, par exemple, les praticiens continuent, de nos jours, de prescrire au patient la restriction hydrique entre deux séances. Pourtant beaucoup de progrès ont été réalisés depuis la construction du premier rein artificiel par le Docteur hollandais Willem Kolff. Beaucoup a été fait pour l'amélioration de la prise en charge et du confort du patient depuis les premières dialyses chroniques réalisées aux USA avec un appareil équipé d'un "shunt" permettant l'accès répété au sang du patient, une invention du Dr Belding Scribner.

Aujourd'hui, il existe des machines de plus en plus performantes. Parmi elles, celles qui sont pourvues d'un logiciel appelé Diacontrol. C'est le cas des générateurs Hospal. Ce logiciel détermine automatiquement la valeur optimale de la concentration en sodium du dialysat. Il permet de ramener le patient en fin de séance à une valeur de natrémie (ou plus exactement d'osmolalité) estimée physiologiquement efficace pour ce patient. Il faut noter que la concentration du sang (plasma) en sodium varie d’un individu à un autre. Chaque patient hémodialysé est donc un cas particulier au regard de la natrémie (sodium du sang). En jargon médical, on parle de conductivité plasmatique, représentée principalement par le sodium. Le but de la dialyse est non seulement d’éliminer de l’organisme l’excédent d’eau lié à l’insuffisance rénale pour atteindre le poids dit poids sec, mais également de ramener la natrémie à une valeur physiologique efficace (appelé cible par les spécialistes). Les deux valeurs, poids sec et cible sont déterminées par le médecin néphrologue de l’hémodialyse. Le contrôle, autrement dit, la bonne régulation de la natrémie jusqu’à l’atteinte de la valeur physiologique efficace permet d’éviter au patient la sensation de soif impérieuse. Le martyre des contraintes et des restrictions alimentaires serait alors vécu avec un esprit serein.

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mardi, août 21 2012

Africadialyse : la rentrée

Chers amis,

Africadialyse, votre site, a connu une période de latence pour des raisons de force majeure indépendantes de notre volonté . Veuillez, s'il vous plaît, nous en excuser Désormais, il prend le flambeau de la rentrée et se tient prêt à vous assurer de meilleures informations au sujet de l'insuffisance rénale chronique, la dialyse et la transplantation rénale. Vos commentaires et suggestions sont toujours les bienvenus.

Cordialement.

L'administrateur

vendredi, mars 11 2011

Journée Mondiale du Rein

Le 11 mars est célébré en tant que Journée Mondiale du Rein. C'est l'occasion de témoigner notre solidarité à tous les patients connus et méconnus souffrant de maladies rénales. C'est aussi l'occasion d'affirmer notre reconnaissance à tous ceux qui, de près ou de loin, contribuent à améliorer la vie de ces patients. Il s'agit entre autres, du corps médical et scientifique, des chercheurs, du personnel paramédical, des associations etc. La journée du 11 mars offre également l'occasion de rappeler au monde deux faits majeurs à l'échelle socio-économique et culturelle.

1. Il convient de dénoncer d'abord l'inégalité de dépistage et de prise en charge des maladies rénales entre le Nord et le Sud, les pays économiquement forts et riches, d'une part, les pays pauvres, d'autre part. Si les cerveaux aptes à cette prise en charge existent dans les deux parties, les moyens élémentaires, basiques comme l'équipement et les laboratoires, manquent cruellement dans les pays économiquement faibles. Ce manque de moyens justifie en partie l'émigration (l'évacuation) des patients du Sud vers les pays du Nord, à la recherche, non seulement de soins de qualité, mais surtout et avant tout, des moyens de survie et de confort sanitaires. C'est ainsi qu'on trouve en France des dizaines d'insuffisants rénaux chroniques en provenance des pays comme la République du Congo. La France absorbe ainsi des flux migratoires de patients en détresse dans leur pays et offre à ces derniers des soins requis et adéquats.

2. Ensuite, l'absence de réelles politiques de prise en charge des maladies rénales dans les pays en voie de développement. Les pays comme le Congo ont des capacités d'offrir de meilleurs soins aux patients rénaux. Le bon choix des priorités sanitaires et les atermoiements politiques et administratifs constituent dans ces pays un réel handicap. Cependant les malades rénaux "se consument" petit à petit et meurent dans l'indifférence totale des autorités.

Une mobilisation de tous (politiciens, population, personnels de santé, enseignants etc.) en faveur de la prévention des maladies rénales est vivement souhaitable. Elle pourrait s'inscrire, dans les pays en développement, dans le cadre des programmes de Soins de santé Primaires. Des stratégies existent. L'expérience des pays développés, ainsi que celle des pays africains structurellement mieux organisés au plan du développement sanitaire pourrait bénéficier à ceux qui hésitent et demeurent dans l'inertie en Afrique et ailleurs.

Quelques rappels:

France: 3 millions de personnes souffrant d'une maladie rénale dont 37000 en dialyse. 8000 nouveaux patients en dialyse sont enregistrés chaque année.

Prévalence de l'IRC traitée par hémodialyse par million d'habitants ( en 2005 )

Congo (Brazzaville) 0

Rép. Dém. Congo 0

Maroc 119

Sénégal 4

Niger 5,5

Bénin 11

Côte D'Ivoire 12

Cameroun 3,3

dimanche, mars 6 2011

Acte déraisonné

Toi dans la forêt; moi, dans la forêt. Et tu me demandes où est le soleil.

                                Proverbe Téké,  Congo.

Tu poses un acte qui défie la simple raison.

"Le docteur me dit de manger, mais de ne pas boire. Je ne comprends pas".

"Le docteur me dit toujours de manger; mais il me déconseille de boire. Je ne comprends pas". Ainsi le patient dialysé exprime son incompréhension et son embarras à s'alimenter. Cette incompréhension taraude, sans nul doute, l'entendement de plus d'un malade dialysé. Ledit conseil du docteur est d'autant plus difficile à comprendre qu'il est rarement suivi d'explications le justifiant. Le médecin n'a pas toujours le temps de se livrer à une telle séance d'éducation nutritionnelle personnalisée.

Quelques explications simples sont possibles. En effet, l'alimentation apporte les éléments nutritifs nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme. Il s'agit des glucides, protides, lipides, vitamines et sels minéraux. Le dialysé présente fréquemment une faible masse musculaire. Il a besoin de manger adéquatement pour se constituer une bonne masse musculaire. A cet effet, les aliments consommés doivent apporter des protéines, c'est-à-dire, les matériaux plastiques qui servent à "fabriquer" les muscles, les tissus, les enzymes... et à transporter certaines substances nutritives dans le corps. Ils doivent aussi apporter les autres éléments nutritifs ci-dessus cités.

On ne saurait insister assez sur la nécessité que l'alimentation soit équilibrée et variée. Lire dans ce blog, les articles qui abordent cette question. Le dialysé, du fait que ses reins sont défaillants, ne peut se permettre de boire des liquides (eau, jus, vins, alcool, thé, café) autant qu'il en buvait avant de tomber malade des reins. L'excès de liquides est à l'origine chez lui de complications cardiovasculaires et pulmonaires, notamment l'oedème aigu du poumon (OAP). Lire les articles correspondant dans ce blog.

Faut-il rappeler que l'alimentation apporte au moins un demi-litre d'eau. C'est pourquoi, le dialysé doit limiter sa consommation de liquide à 500ml (un demi-litre) par jour.

vendredi, décembre 24 2010

Plaisir, Joie intérieure;

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jeudi, décembre 16 2010

Prudence - aînée de l'assurance. Méfiance - aînée de la certitude.

Le proverbe est l'un des modes par excellence d'enrgistrement des idées et des expériences. Pas étonnant que les Africains parlent souvent en proverbes ! Le but est d'illustrer la vérité par des constructions d'intelligence. Par exemple:

"Quand les mouettes volent à reculons, il est temps de rentrer à la maison"

                                      Dicton breton, France

La queue du gorille n'est pas à caresser deux fois.

                                      Fante, Ghana

Attention ! Ecorces, racines, tisanes. Reins en danger.

Les écorces, racines et tisanes sont couramment utilisées en soins thérapeutiques en Afrique et ailleurs. Elles peuvent sauver des vies. Elles sont aussi susceptibles de pourrir la vie de ceux qui les consomment abusivement ou pas. Il en est de même pour les médicaments. Tout médicament est un poison. De la même façon, les tisanes et décoctions comportent des effets secondaires pouvant se traduire par des manifestattions pathologiques graves. Certaines tisanes, infusions et décoctions à base de racines et écorces pouvent altérer ou endommager gravement les fonctions du rein. Bon nombre de patients insuffisants rénaux, notamment les Africains, ont été victimes de ces incidents regrettables, assurément évitables.

Il n'est pas question de jeter l'opprobre sur les tisanes, racines et écorces qui sont parfois les seuls moyens disponibles, en Afrique, pour guérir ou soulager les maux. L'objectif du présent article est de mettre en garde les consommateurs africains et autres sur les risques encourus liés à l'utilisation abusive et non contrôlée de ces boissons et racines. En effet, plusieurs des racines, écorces et tisanes consommées ne sont pas scientifiquement étudiées. Les doses administrées ne sont pas précises. On ignore souvent leurs effets secondaires. Par conséquent, rien ni personne ne prévient le consommateur du danger qu'il court en consommant ces substances. Le problème est plus sérieux en Afrique où leur consommation est favorisée par des guérisseurs et des pasteurs autoproclamés, guérisseurs de choix, beaucoup consultés par des populations pauvres en détresse.

Le problème posé par la consommation des tisanes néphrotoxiques (toxiques pour le rein) n'est pas propre à l'Afrique. Dans les pays économiquement avancés, des tisanes dites amaigrissantes sont utilisées par certains groupes de populations. Souvent, ces tisanes ne sont pas bien documentés, alors qu'elles contiennent des substances nocives pour l'homme. De surcroît, les consommateurs font fi des effets secondaires de ces substances, obnubilés par le désir de maigrir. Le résultat de cette méprise est, l'apparition de complications graves dont l'insuffisance rénale. Par exemple, les tisanes chinoises et le trèfle caraïbe sont connus pour leur nocivité sur le rein. D'autres tisanes sont toxiques pour le foie; c'est le cas de chacha ou cascavelle jaune, la verveine crête de coq ou l'herbe papillon. D'autres encore exercent leur nocivité sur le coeur. Par exemple, l'arbre à soie. Ainsi, les tisanes et décoctions produisent des effets secondaires de différents niveaux de gravité et sur des organes différents de l'organisme. Certains pays africains ont développé une politique de fabrication de médicaments traditionnels. Dans ce cas, les produits proposés sont étudiés, vérifiés et contrôlés. Il est rare, sinon exceptionnel, qu'ils causent des complications graves, les posologies étant soigneusement déterminées. Avant l'utilisation de tisanes quelconques, il est préférable de demander conseil au pharmacien.

L'insuffisant rénal dialysé devrait proscrire la consommation de tisanes, racines et écorces peu ou mal documentées. Si certaines herbes vendues sont sans danger et possèdent des propriétés bienfaisantes pour la santé, d'autres par contre se révèlent être toxiques et dangereuses. On connait à ce jour 30 tisanes susceptibles de causer des troubles toxiques graves sur le foie, le coeur, le sang, le système nerveux, le tube digestif et les reins, bref, sur les organes nobles de notre corps.

La troisième catégorie des tisanes est celle qui cause des décès. En effet, un certain nombre de décès a été rapporté chez des prsonnes ayant utilisé des tisanes nocives et toxiques. Parmi ces dernières, on peut citer le phytolaque, l'oléandre (laurier rose) et le pouliot. Le danger est d'autant plus grave que les fabricants de ces tisanes ne sont pas tenus d'énumérer les toxicités possibles sur leur emballage. Pour satisfaire la demande, les fabricants se livrent à des pratiques peu recommandables et non conformes à l'éthique. Par exemple, les tisanes et autres préparations herbacées peuvent contenir des substances autres que celles signalées sur l'emballage. Le ginseng illustre ce propos. Afin de procurer l'effet désiré ou l'action stimulatrice espérée, les fabricants "arrangent" la préparation en contaminant le ginseng de produits synthétiques, voire, de certaines drogues ordinaires. Ces pratiques exposent le consommateur à des risques de toxicité et de surdose; ce qui n'est pas souhaitable pour l'insuffisant rénal dialysé ou pas.



Quoi qu'il en soit, l'insuffisant rénal devrait particulièrement faire attention aux plantes médicinales, écorces et racines reconnues pour leurs vertus réparatrices de la fatigue, de l'impuissance sexuelle etc. Il serait judicieux de se méfier des herbes (plantes, racines, écorces...) ou des suppléments alimentaires à qui on attibue des pouvoirs de guérir tous les maux.

Voici quelques exemples de tisanes à risques. Il s'agit de préparations contenant:

Arnica, Digitale (pourprée), Thé Mormon, Serpentaire Cerises noires, Noix de muscade, Séneçon, Herbe de Saint-Jacques, tanaisie (chartreuse ou herbe aux vers), Sanguinaire (ou sang dragon, indian paint), Oléandre, Tonka, Chasse-taupe, Pouliot, T'u-san-ch, Bourdaine, Lobélie, Petite pervenche, Ciguë aquatique, vireuse Bardane (racine), Mandragore, Phytolaque, Hépatique des bois Tussilage, Mélilot, Sassafras, Absinthe, Consoude (ou oreilles d'âne, langue de vache), Séné, Yohimbine, Baie de sureau.

Insolite

a) Vertu de la coussoude

La coussoude est utilisée en médecine traditionnelle depuis plus de 2000 ans. Dioscoride, médecin grec du Ier siècle la conseillait pour soigner les hémorroïdes et les inflammations pulmonaires et digestives.

b) Antivol.

Placée dans les bagages, la grande coussoude empêche leur vol pendant le voyage......sur le Transibérien !

La phytolaque ou raisin d'Amérique.

Elle contient une substance toxique, pouvant être mortelle pour l'homme. Cette substance est également mortelle pour le mollusque vecteur hôte de la bilharziose, une maladie parasitaire qui sévit en Afrique. Son utilisation contribue à couper la chaîne de transmission de la bilharziose à schistosoma mansoni. Elle a été expérimentée et utilisée avec succès en Ethiopie !

Il est temps que les pays d'Afrique centrale l'expérimentent dans la lutte contre la bilharziose à schistosoma haematobium, responsable de la bilharziose vésicale dont le signe majeur est la présence de sang dans les urines. A défaut de soutien financier pour le traitement, le Congo, mon pays, pourrait développer cette lutte contre le vecteur de la maladie dans la région de la Bouenza, principal foyer de la bilharziose dans ce pays. Le sol congolais est généreux; il se prêterait bien à la meilleure culture de la phytolaque. La population pourrait être mise à contribution comme nous l'avons fait dans les années 80 et 90 pour les pièges à mouches tsé-tsé. Après tout, c'est une question de volonté. Comme pour les tisanes !

jeudi, novembre 25 2010

Nombre de séances de dialyse par semaine

Dialysé depuis peu, je ne fais plus aucune goutte d'urines. Mon médecin m'a prescrit trois (3) séances de dialyse par semaine. C'est fatiguant ! Il y a des semaines où je vais seulement à deux séances. Je ne sens pas la différence d'aller deux ou trois fois par semaine à la dialyse. Physiquement, je suis "en forme".

Question:

Ce patient a-t-il raison ou tort ? Pourquoi ?

Soif, capacités et santé

" Ne tente pas de boire comme un éléphant, tu te fendrais le ventre "

  Luluwa, Rép. Dém. Congo (ex Zaïre)

Les eaux minérales

La définition des eaux minérales varie selon qu'on se trouve au Canada, aux USA ou en France. De façon générale, une eau minérale est d'abord une eau naturelle souterraine, riche en sels minéraux, de composition stable, commercialisée sans ajout d'oligoéléments, ni traitement. On leur attribue à tort ou à raison des propriétés thérapeutiques. La teneur en minéraux varie selon les terrains géologiques parcourus par l'eau souterraine. Il y aurait ainsi autant de variétés d'eaux minérales que de régions géologiques et physiques. Les eaux minérales font l'objet d'un matraquage publicitaire vantant leurs propriétés thérapeutiques, énergisantes, amaigrissantes etc. De sorte que les eaux minérales sont présentées, voire, proposées par différents fabricants comme boisson de consommation courante. Pour l'insufisant rénal dialysé, c'est l'envers de la médaille. A ce sujet, l'académie française de médecine met en garde contre l'utilisation abusive des eaux minérales comme boisson courante. La composition en oligoéléments (sels minéraux) varie d'une eau minérale à l'autre.

Par exemple, l'eau minérale la moins riche en calcium apporterait 0,46 mg de calcium par litre contre 596mg /litre pour la plus riche en calcium. Sachant que le besoin journalier en calcium est de 700 - 1200 mg (selon l'âge) et que cet oligoélément ( substance minérale) est apporté aussi bien par l'eau minérale que d'autres aliments du régime alimentaire, il pourrait avoir excès de calcium dans l'organisme. Le calcium en excès se dépose alors dans les reins et les voies biliaires provoquant des calculs rénaux, biliaires, des "coliques du rein ou du foie" etc.

Les eaux minérales très riches en fluor ne sont pas sans conséquences sur notre santé. L'abus de leur consommation favoriserait les taches dentaires, voire, des maladies osseuses. Quand on sait que le dialysé est fréquemment exposé aux caries dentaires du fait de son insuffisance rénale, il est salutaire de faire attention à la consommation de ce type d'eaux minérales.

Pour l'insuffisant rénal dialysé, l'excès de calcium comporte bien plus de complications. En effet, une hypercalcémie (excès de calcium dans le sang) chez le dialysé provoque un déséquilibre du couple calcium/phosphore. Il y a par conséquent des troubles manifestes au niveau du coeur, des muscles, des os et d'autres organes. Voir l'article sur le potassium dans ce blog.

Certaines eaux minérales sont riches en sodium. Le chorure de sodium ou le sel (de cuisine, sel tout court) représente un autre danger pour le dialysé. Son excès provoque la soif, et donc, fait boire beaucoup d'eau. Le sodium est en outre responsable, entre autres, de l'augmentation ou de l'aggravation de l'hypertension artérielle. Pour information, consulter le billet " Poids....sec" dans ce blog et la rubrique "A la boudeuse".

Cependant, les dialysés ont un avantage temporaire et circonstanciel à tirer de l'eau minéralisée, à teneur élevée en sodium. Je dis bien et j'insiste, un avantage temporaire ; ce qui exclut la consommation permanente ou en grande quantité de ce type d'eau. En effet, un petit verre d'eau St Yorre (eau de de Vichy), soit environ 150 ml, aide à diminuer ou à juguler les crampes musculaires. Elle contribue également à faire augmenter la tension artérielle en cas d'hypotension dûment constatée.

Conclusion

Les eaux minérales sont utiles pour le corps à petites doses. Attention aux abus. La consommation des eaux minérales n'est pas anodine, notamment pour l'insuffisant rénal chronique. Il est dangereux de les boire régulièrement. Car, les eaux minérales, comme tout produit aux propriétés thérapeutiques, peuvent causer des désordres dans l'organisme, en général, dans son fonctionnement et l'intégrité de certains organes, en particulier. Pour le dialysé, il n'y a meilleure eau adaptée à sa pathologie que l'eau de robinet ou l'eau de source naturelle.

mercredi, novembre 24 2010

Intégration

S'intégrer, s'intégrer, s'intégrer !

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Discours d'ailleurs

Dans la catégorie "discours d'ailleurs", sont présentés les dictons/proverbes ou citations de différents horizons, de différentes sources du monde et leurs équivalents en Afrique, présentés, ici, en deuxième ligne. il s'agit d'un rapprochement des différentes pensées. On sait que les pensées, les préjugés ou les tabous ont un impact sur les comportements, y compris les comportements alimentaires; ce qui peut nuire à la bonne santé, notamment la santé déjà précaire des insuffisants rénaux. Réagissons !

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